Camille et Loane au Zénith de Paris

Camille et Loane au Zénith de Paris

Camille et Loane au Zénith de Paris

La particularité de ce concert de Camille, c’est que, outre la performance scénique, il y a eu hier soir une performance technique : le concert a été capté et mixé en direct, pour être mis à disposition dans l’heure qui suivait le concert en libre téléchargement intégral sur son site officiel.

  • Date : 25.11.08
  • Adresse : 211 avenue Jean Jaurès, 75019 PARIS

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Une captation discrète (les caméramens se fondaient dans le décor) mais efficace : 1h montre en main après le concert tout était en ligne. En téléchargement libre (et gratuit !), afin que le plus grand nombre (dotés cependant d’une bonne connexion internet et de patience) puisse voir ou revoir un concert de Camille.

Inutile donc de décrire ce que vous pourrez constater par vous-même après téléchargement des vidéos, il s’agira ici de « planter le décor et l’ambiance ».

Loane (web)

En première partie, c’est Loane qui ouvre la soirée. Je ne l’avais pas vue jouer depuis l’époque où elle n’avait pas encore de maisons de disques et jouait au Divan du Monde ou au Réservoir. Alors forcément la voir arriver seule sur cette scène immense, ça fait bizarre.

Et visiblement ça lui fait le même effet, car à peine assise derrière le piano à queue elle annonce d’emblée qu’ « il n’y a pas de mots » pour décrire ce qu’elle ressent à cet instant côté trac. Après « Petit bonheur« , elle s’arrête un instant pour regarder la foule et annoncer que le conseil de « faire comme si elle était dans son salon » ne marche décidément pas du tout. Suivront « Contre toi » et « Danser« , avant que Philippe ne vienne la joindre à la guitare pour la fin du set. Les claps motivés du public sur « Jamais seule » lui redonnent confiance, et après quelques morceaux moins timides sa prestation se termine avec une jolie reprise d' »Everytime you say goodbye » de Cole Porter. Un joli moment donc, même si les fonds de fosse ne sont jamais propices à une écoute optimisée des premières parties.

Camille (web)

Et puis Camille. La voir au Zénith constituait en soit un évènement. Re-situons le contexte : cette date a été annoncée en mars, alors que les 5 Cigale de mai étaient déjà quasi complètes, et ce avant même la sortie de l’album. Les habitués étaient fort sceptiques, ayant en mémoire les concerts de l’époque du Fil, plutôt intimistes. Et puis l’album est sorti début avril, aussitôt suivi des « répétitions publiques » de la tournée Music Hole, à l’EMB de Sannois. Devant le concept novateur du concert et l’énergie qui s’en dégageait, j’ai fait partie de ceux pour qui tout scepticisme et/ou réticence concernant le Zénith sont retombés. Les concerts qui ont suivi ont confirmé ce sentiment et ont pris de plus en plus d’ampleur pour enfin arriver à cette date du 25 novembre au Zénith de Paris.

21h. La scène est plongée dans le noir, à l’exception d’un décor de « trou » illuminé par lequel Camille fera son entrée. Seule. Et interprétera le premier titre totalement a capella. Et puis bientôt ils sont 9 sur scène, 8 musiciens (2 choristes, 1 pianiste, 3 « body-perc » et 2 human beat-box) vêtus de noir derrière une Camille en poncho orange. Le ton est donné lorsque les 3 body-perc s’élancent après le premier refrain de « Home is where it hurts » : les concerts de Music Hole sont extrêmement visuels et il se dégage de la scène une énergie incroyable et communicative. D’ailleurs assez vite, Camille fera participer le public aux costumes (!) et aux rythmiques. Toute une fosse en train de sautiller d’un pied sur l’autre en claquant des doigts pour marquer le rythme, c’est un truc à vivre !

Quelques moments forts : sa touchante présentation de la soirée avec un petit texte qui donnait en gros « ce soir c’est la plus belle planète, c’est la plus belle foule, c’est le plus beau Zénith« , un duel d’human beat-box de plus en plus théâtralisé entre Sly et Ezra, « Ta douleur » chanté tout du long par le public, un « Pâle Septembre / Winter’s Child » toujours très poignant, des lumières vraiment chouettes sur « Waves » – mais l’on pourrait le souligner également sur toute la durée du concert.

Un moment anecdotique aussi, lorsque Camille a chanté « The Monk » en duo avec Brad Pitt dans les bras… ou plutôt le chien du même nom !

Le deuxième rappel a été un grand moment également, pour un « Money note » plus que réussi. Cette chanson fait référence aux grandes voix (Whitney, Céline, Mariah …) capables d’atteindre cette money note, et la mise en scène de la chanson est particulièrement réussie et drôle, avec une Camille doublement bluffante vocalement. Le « petit » plus de ce soir a été donné tout d’abord par les boules à facettes disposées ça et là, mais surtout à la pluie de ce qu’on a d’abord cru être des sortes de confettis, mais qui se sont avérés être des mini billets de banque ! Un final plutôt grandiose et vraiment réussi ! Le troisième rappel terminera le concert comme il a commencé : avec Camille seule sur le devant de la scène, a capella dans un silence religieux, pour « Mon petit vieux » où le public l’accompagnera en murmurant le refrain. Les musiciens la rejoindront ensuite pour interpréter quelques morceaux, qu’ils nous laisseront choisir, groupés autour du même micro, avec en fond de scène, le décor du « trou » revenu. Le concert s’achève sur « La demeure d’un ciel » et les chœurs du public accompagneront la sortie de scène de la petite troupe, à travers le « trou ». L’image de la silhouette de Camille sortant de scène à travers ce cercle de lumière restera longtemps en mémoire …

En résumé, ce fût un vraiment très bon concert : la maîtrise vocale dont fait preuve Camille est toujours aussi bluffante et ne cesse de croître, et la performance qu’elle réalise avec ses musiciens est incontestablement une chose à voir absolument !

Le concert est en téléchargement libre et gratuit pendant une semaine, sur le site officiel de Camille.

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