Lana Del Rey à l'Olympia

En novembre 2011, je concluais mon compte rendu du concert de Lana Del Rey au Nouveau Casino en disant qu’il laissait présager une suite intéressante … ce qui 1 an et demi plus tard se vérifie nettement !

  • Date : 28.04.2013

Lorsque le rideau tombe, nous sommes plongés dans l’univers de la Paradise Edition : des palmiers californiens encadrent de grands écrans maquillés en théâtre antique … un décor très beau qui colle parfaitement à l’univers de Lana Del Rey.

Celle-ci arrive tranquillement en robe blanche et Converses, et si sa présence scénique reste un peu effacée, sa voix, elle, emplit immédiatement tout l’espace. Tour à tour envoûtante, surprenante, et surtout bluffante elle happe et captive d’emblée.

Autour de Lana Del Rey, sept musiciens dont un quatuor à cordes, ce qui sublime bon nombre de titres. Les chansons sont pour la plupart réarrangées et c’est franchement réussi : Blue Jeans prend une ampleur dingue avec l’envol très marqué basse/batterie, de même que Without you avec les pizzicato musclés du quatuor; Million Dollar Man sera quant à elle particulièrement belle avec une superbe intro au piano et une interprétation vocale magistrale.

Contrairement à ce qu’on aurait pu s’attendre personne ne hurle pendant les chansons, on est plus dans une écoute très attentive, même si bien sûr Born to die, Video Games ou même l’excellente Summertime Sadness feront chanter tout le monde dans une belle euphorie.

Dans la setlist viendront se glisser deux courts extraits de reprises, I love Paris de Cole Porter – Olympia oblige – et une adaptation intéressante de Knockin’ on the heaven’s door de Bob Dylan avec une guitare saturée et lancinante.

Mention spéciale à Ride, qui fut présentée dans sa version complète, même si l’intro parlée fut projetée en vidéo, car cette chanson prend vraiment tout son sens ainsi …

Et là arriva le moment qui fit basculer un très bon concert en un grand point d’interrogation …

Lana quittera la scène plus d’une minute avant la fin (chantée) de National Anthem et les musiciens boucleront ensuite 15 bonnes minutes (sans exagérer) d’instrumental pendant lesquelles les 3/4 de la salle ne verront rien avant de s’apercevoir via les écrans que Lana Del Rey signe des autographes et pose avec les premiers rangs (!!!).

Si encore, cette attente exaspérante (au bout du 3ème solo de guitare identique ça devient lassant) avait débouché sur une suite, cela aurait pu éventuellement passer, mais non : remontée les bras chargés de cadeaux, Lana rassemblera la fin de ses affaires et se quittera la scène sur à peine un vague salut.
Sans revenir.
Laissant ses musiciens saluer seuls.

Quel dommage que ce final, car nous aurions pu en ressortir complètement conquis, mais là ce concert laisse plutôt un goût d’inachevé, un peu amer…

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