Soko au Café de la Danse

Soko au Café de la Danse - 5 mars 2012

Premier concert parisien pour Soko depuis la sortie de son album, et pour le coup il faut bien avouer qu’il n’était pas inoubliable…

  • Date : 05.03.12

Le concert a eu lieu lundi dernier, et j’hésitais pas mal à en faire un compte rendu car il fût à mon sens très décevant et surtout pas très bon. C’est toujours plus dur finalement de faire lcelui d’un concert que l’on n’a pas aimé et puis se pose aussi la question de l’intérêt de prendre du temps d’en faire un dans ce cas…

Soko, c’est une artiste que je suis depuis ses débuts. Ceux dont elle ne veut plus entendre parler, mais qui pourtant font partie de son histoire. Je l’ai vue maintes fois en concert à l’époque, et ai toujours suivi son parcours depuis, dans la mesure du possible.

C’est au Silencio que je l’ai revue pour la première fois sur scène dans ce nouveau chapitre de sa carrière. J’en avais fait un compte-rendu élogieux, à la fois sur les chansons que l’on découvrait et sur ce nouveau costume qu’endossait Soko: celui d’une multi-instrumentiste aux progrès étonnants.

Entre temps, d’autres échos plus négatifs étaient parus, de bloggeurs agacés par son comportement en interview ou sur scène lors de premières parties. Rien d’étonnant, puisqu’elle a toujours semblé avoir un caractère en marge, mais jusqu’ici je n’y avais pas été confrontée directement.

Son premier album enfin paru, I thought I was an alien, m’a beaucoup plu, et j’en ai fait une chronique sur Le-HibOO.

Tout ça pour dire que j’étais quand même dans une optique complètement disposée à aimer le concert.

Premier partie plutôt cool assurée par Luke Rathborne, dont j’avais bien aimé l’EP I can be one.

Et puis sans crier gare, une nana sortie de nulle part criera à la salle « Bon alors maintenant les photos, et les flashs vous oubliez et les iPhones vous les rangez. » …
C’est fou comme encadré avec un « Bonsoir » et un « merci » ce serait mieux passé par exemple. Ambiance dès le départ, sympa.
Inutile de dire qu’évidemment dès que les lumières se sont éteintes quelques petits malins du public se sont empressés de lancer « Sortez les flashs ! ».

A peine arrivée sur scène, Soko soupirait déjà bruyamment et s’est reprise à plusieurs fois avant de commencer. Seule sur scène elle fût bientôt rejointes par 3 musiciens : Luke Rathborne, Gillian MacGuire et Max, son frère. Et a commencé le ballet des échanges d’instruments, d’rentrées et sortie de scène selon les chansons. Charmant de prime abord cela a vite pris des allures un peu « répétition générale » voire même « on fait comme si vous n’êtes pas là ». En effet, entre l’un qui renverse des bières, l’autre qui ne vient sur scène que pour faire un hug à Soko, le fait qu’ils semblent se mettre d’accord en direct sur la setlist ou sur qui fait quoi, se marrent entre eux etc etc on avait franchement envie de leur rappeler qu’ils étaient face à une salle comble.

Cela aurait pu avoir un côté spontané, mais il faut ajouter à cela l’inégalité totale du concert. Si au Silencio j’avais pu écrire « Tout n’est pas forcément bien en place, c’est parfois un peu approximatif mais ça vient des tripes et ce qui rend le set d’autant plus poignant.« , là clairement quand il s’agit de jouer en groupe l’approximation est à proscrire. Typiquement sur Little mermaid man, nous étions face à un groupe garage aux chœurs faux et qui ramait complètement en essayant de suivre Soko, de même que sur How are you où le public n’a franchement pas aidé côté participation ou encore Destruction of the disgusting ugly hate.. Si l’on ajoute à cela les soupirs incessants (et agaçants) de celle-ci, le fait qu’elle rote en chantant (My dreams dictate my reality) ou qu’elle semble se forcer littéralement à chaque début de morceau, on avait vraiment envie de lui dire que si c’est une telle épreuve que de se produire sur scène mieux valait ne pas le faire.

Et à l’inverse totale, Don’t you touch me était parfaitement réussie de même que Happy hippie Birthday où là le public a suivi et qui fût une très jolie fin de concert. Sur Trapped in freedom, Soko fût bluffante de coordination, assurant sans ciller chant, guitare et batterie avant de continuer en voix/batterie pour Paranoia, une chanson à l’énergie certaine.

Quelques invitées comme Tamara Kaboutchek, que l’on n’a pas vraiment entendue aux chœurs, ou Aurélie de Brigitte, que l’on a encore moins entendue sur First love never die firent une apparition. Plus anecdotique que réellement utile, mais pourquoi pas.

Le seul moment vraiment parfait en tout point du concert fût For Marlon, dans une formule épurée parfaite: Soko en guitare voix, accompagnée de Gillian, à la voix splendide, aux chœurs. Et mention spéciale à Max qui, d’un flegme imperturbable, a recadré pas mal de moment, réglant la basse de Luke en plein morceau ou rappelant la chanson qui suivait à ses camarades.

Mais il n’en reste pas moins que ce concert m’a paru assez interminable…

J’avais terminé ma chronique album en disant ceci : Et si Soko ouvrait son album en parlant de lack of talent, après l’écoute de celui-ci on se dit qu’elle n’en manque certainement pas. Un avis que je maintiens au sortir de ce concert, mais ce n’est en revanche pas de sitôt que je reviendrai voir Soko en concert, autrement qu’en formule acoustique.

» http://www.s-o-k-o.com

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