Just Kids – Patti Smith

Ma préférence allait à l’artiste qui transforme son temps, plutôt qu’à celui qui se contente de le refléter.

Just Kids n’est pas un récit de la carrière de Patti Smith en tant que chanteuse.
C’est un récit de l’Avant. De tout ce qui l’a conduite à devenir la chanteuse que l’on connait.

Et c’est aussi et surtout l’histoire de son amitié avec le photographe Robert Mapplethorpe : le livre s’ouvre et se ferme sur la mort de celui-ci.

Au fil des pages, nous sommes plongés au cœur de l’histoire de la musique des années 60-70, car au hasard de leur pérégrinations Patti et Robert vont croiser la route de Jimi Hendrix, Janis Joplin, Bob Dylan … tout au fil du récit, de grandes figures apparaissent ainsi, ancrant celui-ci solidement dans une époque qui nous apparaît aujourd’hui comme fascinante, pour tout ce qu’elle porte en elle comme richesse musicale.

Mais Just Kids n’est pas vraiment un récit musical, pendant les 3/4 de celui-ci, Patti Smith évolue plutôt dans l’univers du dessin et de la photo, puis de l’écriture de poèmes. L’enregistrement de Horses, son premier album, n’est évoqué qu’en toute fin du livre.

Pour en savoir plus, cet article des Inrocks décrit très bien Just Kids.

L’idée que nous naissons dans un monde où tout a été organisé par ceux qui nous précédent m’a immédiatement paru oppressante.

Patti Smith c’est une artiste qui a toujours fait partie de ma vie : le vinyl d’Horses a traîné sur la platine de ma mère toute mon enfance, et la photo de sa pochette est un visuel qui m’est donc extrêmement familier.

Et même si malgré cela, je connais très mal sa discographie, ne me suis jamais penchée sur ses textes (l’éternel problème des chansons qui vous bercent en yaourt pendant des années et qu’une fois à l’âge de les comprendre, vous ne prenez pas le temps de faire basculer le yaourt en mots), il y a quelques chansons font partie de mes préférées : Dancing Barefoot, Because the night (que je reprends souvent à la guitare), People have the power ….

Pour toutes ces raisons, ce livre m’a complètement passionnée, et si l’on ajoute à cela le style d’écriture de Patti vraiment agréable, et bien vraiment, il vaut la peine que l’on s’y plonge 😉

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