Solo in Translation : Ornette au Ciné 13

Solo in Translation : Ornette au Ciné 13

C’est toujours un grand plaisir que d’aller écouter Ornette sur scène, alors si en plus la mise en scène se fait originale le temps d’un soir, le plaisir est double. Voire quadruple.

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Un concert « à part », à la mise en scène originale …

  • Date : 13.05.12

Aux concerts d’Ornette, il y a souvent des surprises. Ou des concepts. Souvent les deux. Alors puisque celui-ci se déroulait au Ciné 13, la thématique est apparue évidente et le concert s’est vu baptisé Solo in Translation.

« J’ai pensé que vous n’alliez pas tous aller à Cannes, alors j’ai apporté un film. S’il n’est pas bien vous pourrez toujours vous rabattre sur mes chansons« , annonce Ornette avec humour, en entrant sur scène en robe blanche Marilyn. Solo donc.

Les images défilent et encadrent Ornette, debout au piano au milieu : des routes de nuit, des extraits de films, des panoramas aériens, des routes, beaucoup de routes …. C’est un film homemade et à la réalisation visiblement épique comme le relatera Ornette, qui commentera de temps en temps les images, se retournant souvent pour vérifier où ça en est. Il y a parfois des mélanges surprenants comme ce dessin animé remuant qui accompagne Talk about, mais l’ensemble offre un très beau décor aux chansons, et plonge dans une atmosphère particulière.

D’une chanson à l’autre, l’ambiance change, passant d’une émotion poignante (Winter song, inédite, magnifique …, Rescue Song et son « orchestre à cordes »…) à une ambiance plus légère sur Phone Call où le public rieur peinera franchement à trouver le bon rythme de clap ou encore la fameuse Bye Bye qui transforme inévitablement la salle en chorale géante.

Et puis vient le moment Translation, à prendre au sens du mot anglais : deux chansons entièrement en français, Sur le sable et Vague à l’âme, ce qui est nouveau dans l’univers d’Ornette et lui va tout aussi bien ; ainsi qu’au sens mathématique français, puisqu’Ornette a translaté de son clavier vers une guitare électrique. Plongeon total dans l’inédit, avec la nouvelle Is this the end, délicatement accompagnée d’arpèges. On sent que l’artiste est nettement moins à l’aise sur cet instrument mais le charme des débuts et des chansons en elles-mêmes en font un moment un peu suspendu, plein de promesses.

Film oblige, c’est un générique de fin qui clôt le concert, avec There’s a man chanté au piano et Ornette disparaît doucement, laissant planer l’envie que cette soirée dure encore eu peu…

» Les photos du concert par Sarah Bastin
» www.ornettemusic.com

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