Orelsan au Bataclan

Orelsan au Bataclan

Orelsan au Bataclan

Vous vous êtes déjà fait huer en entrant dans le Bataclan ? Et bien mercredi soir c’était le sort de toute personne franchissant les portes pour aller voir le concert d’Orelsan…

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Devant la salle, un gros attroupement de manifestantes armées de mégaphones et de banderoles, appelant au boycott d’Orelsan tout en distribuant des tracts où la mention « Nuit gravement au vivre ensemble » est apposée au concert du soir.

En face d’elles, des jeunes sortis fumer, arborant des t-shirts aux couleurs du rappeur. Il y a ceux que tant d’agitation fait rigoler, et puis quelques autres qui tentent de modérer les accusations lancées en entamant le dialogue et en se lançant dans une sorte de battle de citations de textes d’Orelsan en réponse aux extraits mis en avant par les féministes. Mais ça semblait peine perdue, tant les plus virulentes mégaphoneuses étaient agrippées à leurs statistiques et morceaux de textes.

Coupant court à l’observation de toute cette agitation, nous sommes finalement rentrées au Bataclan… pour tomber sur deux journalistes de Technikart réalisant un reportage sur « les filles qui écoutent du rap sexiste ». Donc on a pris le temps, sur fond de Sexion D’Assaut en plein set, de répondre que c’était plutôt réducteur de résumer la musique d’Orelsan à du rap sexiste, d’autant plus que l’on sent quand même poindre le second degré assez souvent. Et que lui-même dit : « Ce que je raconte dans mes chansons c’est des clichés (…) Quand j’dis que je déteste les filles je me donne du crédit (…) » (La peur de l’échec).

Notons au passage que pour ma part, je n’étais pas là pour « aller voir le rappeur faisant polémique », mais bel et bien parce que j’avais plutôt aimé son album !

Le concert démarre avec humour sur la mise en scène d’un faux coup de fil entre Orelsan et sa mère: de quoi glisser un peu d’humour d’emblée et (ré)chauffer une salle déjà bien motivée !

Avec Skread aux platines, Gringe et Ablaye à ses côtés aux micros, le rappeur nous invite dans son salon où vont se dérouler différents tableaux. « Tableaux » parce que la mise en scène est soignée et très variée : sweats customisés (Jimmy Punchline), costume de lapin (Changement), distribution de verres (Sous influences) … d’un morceau à l’autre on change d’univers visuel sans que jamais l’énergie ne retombe. Les interludes sont originales, on assistera même à une véritable partie de Street-Fighter sur grand écran ! Le quatuor sera rejoint sur Badabing par un guitariste au look « à mèche » qui détonnait quelque peu dans cet univers, mais apportait une touche supplémentaire d’originalité.

Orelsan n’évoquera la polémique en cours qu’en faisant voter le public à main levée pour jouer ou non Saint-Valentin. Inutile de vous dire évidemment toutes les mains étaient levées !

Après un final sportif avec Courez courez où tout le monde a jumpé en rythme, c’est sur La peur de l’échec et son texte de « mise à nu », qu’Orelsan quittera finalement la scène du Bataclan.

Le vendeur de crêpes jouxtant la salle verra défiler une horde de jeunes en t-shirt trempé venant le dévaliser en bouteilles d’eau et s’exclamera « et ben ils ont l’air d’avoir kiffé ! ». Ce qui résume plutôt bien la soirée … 🙂

» www.myspace.com/orelsan

Merci à Stéphane de 3ème Bureau pour l’invit.

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